
Projection "Dossier Plogoff"
Un film-reportage de François Jacquemin
Le 15 décembre 2018 au cinéma Le Club à Douarnenez
Le 16 décembre 2018 au cinéma Le Goyen à Audierne
MEMOIRE - DEBUT DE LA LUTTE ANTINUCLEAIRE DE PLOGOFF de décembre 1974 à mai 1976
1ère période
Décembre 1974
-
Mai 1976

Cette période est celle de la lutte dans différents sites de Bretagne, aucun site n’est alors privilégié par EDF pour construire une centrale. La lutte est menée par le Comité Régional d’Information Nucléaire (CRIN) né autour du site d’Erdeven dans le Morbihan en novembre 1974. Le mois suivant des CRIN se mobilisent autour de chacun des sites proposés, notamment dans le Cap-Sizun et le Pays Bigouden puis l’année suivante à Ploumoguer. Une coordination des différents CRIN se met en place en 1975 et adopte une plateforme commune le 6 décembre de la même année. Ce texte est le texte fondateur de la lutte antinucléaire en Bretagne et plus de quarante après demeure une référence. Fin 1975, le CRIN du Cap-Sizun devient l’association Evit Buhez ar C‘hab (Pour la vie du Cap) avec pour but de poursuivre la lutte antinucléaire et aussi de proposer pour l’avenir une autre politique énergétique et écologique.
Les autocollants
Le texte fondateur du mouvement antinucléaire breton
Manifeste du 6 décembre 1975
Le nucléaire, dans la mesure où il comporte des risques irréversibles et où il est imposé de façon autoritaire, montre bien que les populations n’ont pas aujourd’hui le pouvoir de gérer leur vie.
Gérer sa vie, c’est ça le Politique !
La politique, c’est enlever dès maintenant le monopole des décisions qui nous appartiennent des mains des technocrates et des experts scientifiques et politiques.
Nous sommes tous des experts de la Vie.
Dans ce but, la Fédération des CRIN de Bretagne se propose :
1. de rechercher l’information là où elle se trouve et de la diffuser à tous ; nous sommes tous des experts scientifiques ;
2. de s’élever contre les décisions prises unilatéralement par les entreprises nationales et internationales avec la complicité du pouvoir en place, d’un bon nombre d’élus et de quelques scientifiques de service (ex. : implantation de centrales nucléaires). Nous sommes tous des experts politiques.
Nous dénonçons un choix de société qui repose sur la surconsommation, née de l’étalage de la marchandise et de l’intoxication publicitaire et sur le gaspillage industriel, qui conçoit ces produits sans tenir compte de l’épuisement prochain des réserves de matières premières de la planète. Surconsommation et gaspillage qui entraînent des pollutions et le choix du nucléaire.
Nous refusons une société qui implique automatiquement la mise en place d’un dispositif policier et militaire pour la surveillance des centrales nucléaires et des produits de cette industrie, parce qu’elle exclut d’office la prise en charge et le contrôle populaire.
Nous tournons donc le dos au nucléaire car nous refusons cette société hypercentralisée et figée pour des siècles, condamnée à surveillée et à gérer d’une manière policière et militaire les nuisances qu’elle va engendrer.
Pour une société où chacun sera responsable, la Fédération des CRIN de Bretagne appelle la population à se mobiliser sur cette base et à s’engager à fond dans la lutte antinucléaire.